Synesthésie
sensations, corps
On peut ajouter à cette liste toute l'œuvre de David Cronenberg.
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- DirectorLuis BuñuelStarsPierre BatcheffSimone MareuilLuis BuñuelLuis Buñuel and Salvador Dalí present 16 minutes of bizarre, surreal imagery.9
- DirectorGeorges FranjuStarsPierre BrasseurAlida ValliJuliette MaynielA surgeon causes an accident which leaves his daughter disfigured and goes to extreme lengths to give her a new face.10
- DirectorTobe HooperStarsMarilyn BurnsEdwin NealAllen DanzigerFive friends head out to rural Texas to visit the grave of a grandfather. On the way they stumble across what appears to be a deserted house, only to discover something sinister within. Something armed with a chainsaw.Vu deux fois début 2007 une copie 35mm sans sous-titre au Nova, puis vers fin 2011 au même endroit la même copie. Vu en juin 2014 la restauration 4k, sous-titrée en français, de Carlotta. Ils semblent avoir enlevé le virage rouge, ce qui aurait, par la même opération, enlevé des ombres et tons, puis avoir rajouté des aplats rouges ou oranges sur des éléments importants qui se détachent alors trop des décors. Certains bleus (ciel) et verts (végétation) m'ont également paru occasionnellement trop saturés. Néanmoins la restauration est globalement dans la bonne moyenne.
Il manque légèrement l'éclat de la pellicule.
Le son m'a semblé un peu chipoté et artificiellement spatialisé (difficile d'en être certain.)
10 - DirectorMario BavaLamberto BavaStarsDaria NicolodiJohn SteinerDavid Colin Jr.A couple is terrorized in their new house haunted by the vengeful ghost of the woman's former husband, who possesses their young son.Avec "Shock", Mario Bava et son fils Lamberto transcendent magistralement ce qui aurait pu n'être qu'un banal rip-off de "Damien/La malédiction" de Richard Donner, sorti à peine quelques mois plus tôt, avec quelques éléments de "L'exorciste" (1973) de William Friedkin et "Les innocents" (1961) de Jack Clayton. Une dose de sexe (dont des éléments incestueux) et de gore est ajoutée.
Ce n'est pas le meilleur Mario Bava. Il y a notamment très peu de lumières colorées.
Il est intéressant de constater l'évolution du cinéma d'horreur, depuis les films gothiques de la Hammer, plagiés par Mario Bava à ses débuts, jusqu'à cette libération jouissive du sexe et de la violence.
Vu pour la première fois au Nova, en mars 2016, une copie 35mm anglaise, en anglais et non-sous-titrée, avec quelques griffes, surtout aux extrémités des bobines.
petit 10 - DirectorAndrzej ZulawskiStarsIsabelle AdjaniSam NeillMargit CarstensenA woman starts exhibiting increasingly disturbing behavior after asking her husband for a divorce. Suspicions of infidelity soon give way to something much more sinister.La première moitié est un chef-d'œuvre de justesse sur la séparation d'un couple. Malheureusement, la seconde, malgré de fascinantes fulgurances, s'égare trop souvent dans des longueurs d'un délire cauchemardesque.
Vu pour la première fois en mars 2016 au Nova en Blu-ray (avec des bleus néon qui ne semblent pas d'origine.)
10 (moins pour la seconde moitié) - DirectorJohn CarpenterStarsKurt RussellWilford BrimleyKeith DavidA research team in Antarctica is hunted by a shape-shifting alien that assumes the appearance of its victims.Ce remake de "The Thing From Another World" (1951) de Howard Hawks est un intelligent huis-clos paranoïaque, proche du western, qui rappelle "L'enfer c'est les autres".
Encore du grand Carpenter, profitant d'un budget important : de belles compositions d'image, avec des lumières colorées travaillées, particulièrement réussies dans ce décor enneigé (tournage au Canada et en Alaska). Une musique d'Annie Morricone au synthé qui ressemble aux b.o. du cinéaste (les autres morceaux, pour orchestre symphonique, ont finalement servi pour un Tarantino des années 2010). De remarquables effets spéciaux (signés Rob Bottin) qui semblent faire la liaison entre "Possession"de Zulawski (1981), "Alien" de Ridley Scott et "La mouche" de David Cronenberg.
Petits bémols : le scénario, avec sa douzaine de personnages masculins, désignés par leur nom ou surnom, devient parfois confus. Et malheureusement des placements de produit, dont de l'alcool, notamment une inutile et insistante publicité pour des marques de whisky et vodka.
Vu pour la première fois dans de bonnes conditions (vu en VHS sur une télé N/B à C. ?) en novembre 2016 dans la salle Ledoux.
9 - DirectorClaire DenisStarsVincent GalloTricia VesseyBéatrice DalleTwo American newlyweds in Paris experience a love so strong, it almost devours them.9
- DirectorLucky McKeeStarsAngela BettisJeremy SistoAnna FarisA socially awkward veterinary assistant with a lazy eye and obsession with perfection descends into depravity after developing a crush on a boy with perfect hands.Vu une copie 35mm dans la salle Ledoux en mars 2016.
Le début était à mon goût beaucoup trop ado américain, j'envisageais de noter 7, mais, au fur et à mesure, cela prend de l'épaisseur. Au final, 10. - DirectorMarina de VanStarsMarina de VanLaurent LucasLéa DruckerA woman grows increasingly fascinated with her body after suffering a disfiguring accident.Ouvert aux interprétations (métaphore des dépendances -alcoolisme- ou de la masturbation, etc.), "Dans ma peau" présente plusieurs scènes extrêmement dégoûtantes.
Sommet du cinéma synesthésique, on peut néanmoins regretter des longueurs sur la fin et le fait que la cinéaste semble ignorer comment terminer son film. C'est dommage car on a l'impression frustrante d'un projet inabouti ou d'un moyen-métrage rallongé.
Plus proche de l'œuvre d'art contemporain que du bon vieux cinéma d'exploitation.
Vu en 35mm dans la salle Ledoux en mars 2014.
9 - DirectorGuillermo del ToroStarsIvana BaqueroAriadna GilSergi LópezIn the Falangist Spain of 1944, the bookish young stepdaughter of a sadistic army officer escapes into an eerie but captivating fantasy world.Guillermo del Toro, c'est un peu Tim Burton qui situerait ses histoires pendant la guerre d'Espagne, avec une efficacité tarantinesque (mais sans l'humour). La mise en scène est un peu trop académique, notamment la musique totalement convenue. Le scénario est un peu trop mécanique. Cela manque de vie, c'est trop léché, poli (surtout "Le labyrinthe de Pan"), malgré quelques impressionnants éléments gores. Néanmoins, très solides steak-frites-salade du samedi soir.
9 - DirectorLars von TrierStarsWillem DafoeCharlotte GainsbourgStorm Acheche SahlstrømA grieving couple retreat to their cabin in the woods, hoping to repair their broken hearts and troubled marriage, but nature takes its course and things go from bad to worse.Entre Tarkovski et Bunuel, voire le Ferreri de "La grande bouffe" ou Roland Lethem, une variation radicale sur la passion du christ lourdement catholique (Dieu sacrifie son fils dans la douleur pour sauver l'humanité.)
Avec Charlotte Gainsbourg que l'on voit souvent à poil (mais par contre on ne voit jamais ses seins). Elle est doublée pour des gros plans.
Vu en janvier 2015 dans la salle Ledoux.
9 - DirectorJeremy SaulnierStarsMacon BlairDevin RatrayAmy HargreavesA mysterious outsider's quiet life is turned upside down when he returns to his childhood home to carry out an act of vengeance. Proving himself an amateur assassin, he winds up in a brutal fight to protect his estranged family.Le directeur de la photographie de Matthew Porterfield réalise des films de genre tarantinesques, à très petit budget.
Celui-ci est lo-fi, réussi, mais pas inoubliable, même si la synesthésie de certaines scènes est impressionnante.
Vu en HD parfait et sous-titré au Nova en mars 2014.
9 - DirectorFabrice du WelzStarsLola DueñasLaurent LucasHéléna NoguerraFervidly dark lovesick horror inspired by the real-life criminal duo, the Lonely Hearts Killers.Cette adaptation du fait-divers qui a déjà inspiré "The Honeymoon Killers" (1969) et "Profundo Carmesí/Carmin profond" (1996) d'Arturo Ripstein, une autre adaptation mexicaine (qui a encore plus inspiré le cinéaste belge, d'après lui) semble être un très petit budget (comme un premier long !) : l'on est surpris, par exemple, de ne pas trouver de scènes de voiture roulante dans ce qui semblait être un road-movie. De nombreuses ellipses évitent les scènes coûteuses. Les décors sont essentiellement des maisons ardennaises et leur jardin. A un petit côté Sundance belge. Ressemble à un premier long également à cause de maladresses : trop d'hystérie.
Sur le thème de l'amour fou, c'est sanglant (avec quelques scènes à la synesthésie efficace), outrancier et réussi. Quelques remarquables idées de mise en scène. Deux ou trois dialogues vraiment hilarants.
Le meilleur film de Fabrice Du Welz, de loin, grâce à la structure de l'histoire terre-à-terre déjà existante et la division en quatre parties claires.
À la musique, parmi d'autres, Catherine Graindorge et Fabrice Allemand. Gilles Vranckx s'occupe du générique et des titres. Philippe Kauffmann est à la communication. Le monde est petit.
Co-produit par Vincent Tavier et le cinéaste, avec l'aide, entre autre, de l'Europe et la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
Vu en avant-première belge dans la salle Ledoux le 20 juin 2014. Tourné en 16mm, présenté en DCP avec le grain d'origine conservé, mais peut-être pas tout l'éclat de la pellicule.
Cela mérite un 9, pas plus, car on a quand même l'impression d'un brouillon, d'un premier jet pas terminé qui attendrait un financement plus substantiel ou quelques corrections à tête reposée. - DirectorLucile HadzihalilovicStarsMax BrebantRoxane DuranJulie-Marie ParmentierThe only residents of young Nicholas' sea-side town are women and boys. When he sees a corpse in the ocean one day, he begins to question his existence and surroundings. Why must he, and all the other boys, be hospitalised?Après onze ans, la réalisatrice dans la même inspiration sadiquo-pédophile, remplace les Ardennes par les Canaries, l'improbable internat par un improbable hôpital et les jolies petites filles de bonne famille par de jolis petits garçons de bonne famille.
La photographie de Manu Dacosse, irréprochable, est parfois trop précise et froide, clinique.
Beaucoup de synesthésie, notamment de véritables foetus d'une quinzaine de semaines (?) et images de véritable césarienne.
Problème : le scénario, inspiré par le surréalisme de Luis Buñuel et le travail sur le corps de David Cronenberg, patine et tourne en rond, se perd dans de nombreuses longueurs (je suis même surpris d'apprendre en rédigeant ce commentaire que le film ne dure que 81 minutes !), avant une fin trop symbolique et/ou hermétique, ratée.
Déception. Vu au Nova en avant-première (sans QA après le film, alors que la réalisatrice était présente et que toute l'équipe belge occupait les deux premières rangées, complètement) en mars 2016.
Je lis que «"Évolution" réitère le souvenir douloureux de l’appendicite, épisode vécu comme traumatique pour la réalisatrice : "Pour la première fois, des adultes inconnus regardaient et touchaient mon corps, et même l’ouvraient ! [...] Sous une forme stylisée et déformée, ce film est tout entier imprégné d’éléments de mon enfance." »
Il y avait matière à un joli moyen-métrage de 45-50 minutes.
8 - DirectorJ.-P. ValkeapääStarsPekka StrangEster GeislerováEllen KarppoJuha has lost his wife in a drowning accident. Years after he still feels numb and unable to connect with people. Meeting Mona, a dominatrix, changes everything.Déséquilibré par la noyade de son épouse, un chirurgien explore le sado-masochisme. Avec aussi un peu d'urophilie.
Entre la froideur viscérale de David Cronenberg et la noirceur cynique de Lars von Trier, servi par une jolie photographie précise et soigneusement cadrée, et des couleurs à la Argento, un argument bunuelien baigné d'une louche de cinéma trash japonais et une autre de torture porn.
Ici et là le montage est brillant. Il y a même de l'humour.
Sélectionné à Cannes dans la Quinzaine des réalisateurs, il a été projeté à Flagey au début de l'été 2019 et je l'ai découvert en septembre 2021 au Nova, sous-titré en français.
9 - DirectorRose GlassStarsMorfydd ClarkCaoilfhionn DunneJennifer EhleA pious nurse becomes dangerously obsessed with saving the soul of her dying patient.Modeste film d'horreur psychologique, qui aurait pu être plus étoffé. Ou plus court.
Une jeune infirmière anglaise, solitaire et déséquilibrée (schizophrène ?), se convertit soudainement à sa version du catholicisme, le plus kitsch. Ce qui est bizarre dans un contexte anglican.
Malheureusement, ses motivations ne sont pas suffisamment exposées, même si elle se donne dans sa religion une importance qu'elle n'a pas dans la vraie vie.
La réalisatrice n'explique pas comment son personnage en est arrivé à acheter sur Internet un tas de bondieuseries et se prendre pour une sainte (sans passer par le pape, se confesser ou assister à une messe )
Par ailleurs, le regard général, le ton est celui d'une cinéaste lesbienne.
Un léger cachet est apporté par le tournage à Scarborough, petite ville balnéaire du nord-est de l'Angleterre. Ce lieu pittoresque et glauque aurait pu être encore mieux utilisé.
Vu le DCP français ("Saint Maud" n'était pas sorti en salles, en France à cause de la pandémie, même s'il avait été multi-primé au Festival de Gérardmer 2020) en juillet 2024 à Flagey.
8 - DirectorEskil VogtStarsRakel Lenora Petersen FløttumAlva Brynsmo RamstadSam AshrafDuring the bright Nordic summer, a group of children reveal their dark and mysterious powers when the adults aren't looking. In this original and gripping supernatural thriller, playtime takes a dangerous turn.Du Cronenberg norvégien avec des influences d'"Akira" de Katsuhiro Ōtomo (plus précisément de son manga précédent titré "Dômu, rêves d'enfant"). Ça pourrait aussi être adapté de Stephen King.
Le sujet est la cruauté des enfants (pas si innocents), leur distinction des limites entre le bien et le mal.
Attendez-vous à de la torture d'animal et d'autiste.
Modeste et sobre (ou minimaliste) production d'horreur plus aboutie que la moyenne de cette catégorie.
Les enfants sont particulièrement bien dirigés. Les effets spéciaux, au réalisme glaçant, sont parfaitement intégrés. Le décor est inhabituel. Le scénario, surprenant, prend peu à la peu de l'ampleur. La qualité de la photographie rappelle celle des films de Kubrick.
Néanmoins, le résultat aurait peut-être pu être meilleur sans le recours au pouvoir surnaturel. De plus, l'écriture des personnages de parents est superficielle, voire même ratée comme celle de la mère musulmane.
"The Innocents" a été présenté pour la première fois à Cannes en 2021 dans la section "Un certain regard". Il a remporté plusieurs prix dans des festivals, notamment à "L'Étrange Festival" et Gérardmer.
Découvert au Nova en mars 2022, sous-titré en français.
8 - DirectorJohn CarlinStarsNigel O'NeillAli WhiteBarry John KinsellaA tense drama unfolds as the Wards prepare to abandon their lives, escaping a dire financial situation but a last-minute change of heart leaves them fighting for survival.Home invasion nord-irlandais. Avec des éléments de la franchise "Rambo".
Quatre personnages s'entretuent dans une ferme, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Belfast.
Nombreux rebondissements invraisemblables, ce qui fait penser aux films d'étudiants.
Dans le même genre (petit budget tarantinesque, à la campagne), j'avais préféré "Blue Ruin" (2013) de Jeremy Saulnier, vu plus de dix ans plus tôt.
Vu "Lie of the Land" dans la salle 3 de l'Aventure, sans sous-titre, en avril 2024.
6+1=7 - DirectorRobert MorganStarsAisling FranciosiStella GonetTom YorkA stop-motion animator struggles to control her demons after the loss of her overbearing mother."Stop motion" est le premier long métrage de Robert Morgan, artisan de l'animation en stop motion (à la Jan Svankmajer), qui a auparavant réalisé une grosse douzaine de courts (J'en ai vus six ou sept, dont deux en 35mm : "Le chat qui avait des mains" de 2001 et "La séparation" de 2003.)
Si j'ai globalement noté "9" ses courts cauchemardesques, son feature film s'avère hélas décevant, malgré la qualité des animations.
Le scénario se résume à une réalisatrice de stop motion qui sombre dans la folie. Rallongé avec quelques subplots qui ne conduisent pas loin. Cela tire en longueur.
J'ai été irrité par les banals sons anxiogènes, que l'on trouve par défaut dans les logiciels de montage.
Dans les faits, c'est "Repulsion" (1965) de Polanski, avec des touches de "Eraserhead" (1977) de Lynch, l'œuvre de Cronenberg, celle de Svankmajer ou "Dans ma peau" (2002) de Marina de Van.
Découvert, sous-titré en français, au Nova en mars 2024.
petit 8